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Publié le Vendredi 19 Décembre 2025
Biomécanique appliquée au badminton
Revue non exhaustive et vulgarisatrice.
Relâchement, contraction, relâchement .
C’est un leitmotiv au badminton. Et pour cause : la raquette ne pèse qu’environ 80g. Bien loin du poids d’un marteau.
Il n’y a donc aucune raison pour serrer le manche de sa raquette en permanence. Pouce et index suffisent pour ne pas la lâcher entre les frappes.
Le badminton a la particularité suivante: le volant part très vite puis freine et chute très vite. Cela implique bien souvent de changer de prise de raquette au dernier moment, au moment où l’adversaire frappe le volant.
Si vous êtes crispés au départ, il faudra trouver le temps de décontracter les muscles des doigts, modifier votre prise de raquette et contracter les doigts au moment de votre frappe. Pour résumer, il n’y a qu’au moment de frapper votre volant que vous devrez serrer votre grip.
Ce type d’alternance contraction / relâchement est un travail à part entière, ce n’est pas intuitif .
Relâchement et vitesse de déplacement d’un segment
Ce ne sont pas les 80g de votre raquette qui feront la profondeur de vos dégagements, ni la force de vos pectoraux. C’est la vitesse de déplacement de la tête de raquette combiné à l’angle donné à votre tamis au moment de la frappe !
Et là, plusieurs paramètres rentrent en jeu. Le relâchement est sans doute le plus important. Il vous permettra de faire varier de manière très fine la position du poignet et des doigts.
Cette capacité de variation vous donnera 3 solutions de frappe lors du jeu au filet… Une triple menace en quelque sorte.
Ensuite, c’est la science physique qui rentre en jeu… J’écris là sous le contrôle de notre professeure de SP : c’est une question de moment d’inertie. Appliqué à la biomécanique, ce terme barbare qui hanta nos années de lycée permet de comprendre pourquoi c’est le bassin qui initie le mouvement de frappe en coup droit.
J’invite notre prof à faire un petit article didactique à ce sujet !
L’enchaînement sera le suivant : mouvement d’armé pour emmagasiner l’énergie, rotation du bassin, accélération du bras , frappe puis relâchement pour décellérer.
Synchronisation / dissociation des ceintures
2 ceintures s‘articulent entre elles dans notre corps :
– ceinture scapulaire ( les épaules ) qui oriente les mains dans l’espace
– ceinture pelvienne ( les hanches ) qui oriente les pieds dans l’espace
La liaison entre les 2 est matérialisée par notre colonne vertébrale … La colonne vertébrale est notre structure !
Dans les déplacements courants ( marche, course ) épaules et bassin travaillent toujours en sens inverse, c’est automatique !
Au badminton, c’est l’inverse : les épaules et les hanches tournent dans le même sens. Et ce n’est pas automatique !
Cela se traduit par le fameux « jambe raquette » pour jambe du même coté que le bras tenant la raquette , épaules et hanches se déplacent ensemble.
Pas chassés et pas croisés permettent de conserver la synchronisation des 2 ceintures, contrairement à la marche ou la course.
Vous commencez à comprendre pourquoi on vous fait travailler ces fameux pas chassés …
Remarque : une bonne sangle abdominale aidera grandement à ce maintien synchronisé .
Par ailleurs, il faudra faire travailler les bras indépendamment des jambes, ceintures synchronisées mais bras et jambes dissociés. Là aussi, un relâchement maximal autorisera une grande variété de mouvements : épaule, coude poignet, doigts bougent indépendamment. Enfin en théorie …
Rôle de la reprise d’appui
Petit rappel sur les 3 temps d’un déplacement au badminton
1/ reprise d’appui
2/ déplacement pour la frappe
3 / replacement vers le centre du terrain ou plus exactement le centre du jeu ( notion complexe ) .
Prenez l’image d’un ressort que vous étirez. Le ressort étant le mollet ( triceps sural pour les intimes ).
Lors de la reprise d’appui, vous réalisez un étirement du mollet et emmagasinez de l’énergie purement mécanique. Cette énergie sera restituée dès que vous attaquerez la 2ème phase du déplacement.
D’où l’intérêt de faire cette reprise d’appui au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard et instantanément suivie du déplacement ( 2ème temps cf ci-dessus ) .
Par la suite, les pas se faisant en appui sur l’avant du pied, à chaque pas vous accumulerez un peu d’énergie qui sera restituée.
C’est ce qui donne cette légèreté vivacité et fluidité aux déplacements au badminton.
Étant donné que le mollet est un muscle particulièrement sollicité, il faudra l’échauffer impérativement et l’entraîner pour qu’il devienne réellement efficace pour notre sport préféré.
Vous l’aurez compris c’est LE muscle du déplacement.
Un prochain article traitera donc de la pliométrie …
Conserver sa structure pour se déplacer.
La stabilité du tronc est un autre élément qui va déterminer la qualité des déplacements.
Si la priorité du mouvement est donnée au tronc et non aux jambes, l’ensemble de la structure est déstabilisée entraînant déséquilibre ( voire la chute ). La flexion du tronc vers l’avant impacte la position du bras donc la frappe ainsi que la capacité de déplacement.
Que ce soit en inclinaison vers l’avant ou l’arrière ou sur le coté, en rotation du buste : pour pouvoir vous déplacer efficacement il faudra d’abord retrouver la stabilité du tronc ( la colonne vertébrale sur un axe vertical ) .
Là aussi la science physique parle : votre centre de gravité doit passer par la surface déterminée par l’espace entre vos pieds ( pieds y compris ). Ces lois sont les mêmes pour tout le monde, même pour les pratiquants du club AMB 91 !
Là aussi, la sangle abdominale joue un rôle prépondérant. Les abdominaux limitent les mouvements du buste par rapport au bassin, autrement appelé gainage .
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